Kaoka engagé pour un cacao zéro déforestation
En 2021, Kaoka signe un partenariat public-privé d’envergure internationale avec un budget de 8,97M€ pour un cacao d’excellence durable et zéro déforestation.
Après 3 années de travail, Kaoka est fier d’être à l’initiative de ce projet pour la conservation et la régénération des écosystèmes/protection de la biodiversité et la promotion de l’agroécologie au sein de filières cacao au Pérou, en Colombie et en Équateur. Depuis 30 ans, Kaoka oeuvre en Amérique latine pour nouer des partenariats avec les producteurs de cacao locaux. Notre ambition partagée? Produire un cacao d’excellence dans une logique d’équité en nous appuyant sur des techniques respectueuses des écosystèmes qui répondent aux besoins des producteurs.
Mais aujourd’hui, le constat est sans appel : la destruction des forêts primaires s’accélère et les conséquences de ce phénomène sur la biodiversité et le dérèglement climatique sont extrêmement graves. Si certains acteurs se satisfont d’une promesse de replanter des arbres, nous n’adhérons pas à ce “tree-washing”, et l’urgence selon nous est de préserver ces forêts primaires et de restaurer celles qui ont déjà été atteintes par les activités de l’Homme.
Face à l’ampleur de l’enjeu et surtout face à sa complexité écologique, économique et sociale, il était indispensable pour une petite PME familiale comme Kaoka de s’associer avec des associations de producteurs et des partenaires internationaux experts. C’est pour cela que nous avons signé un partenariat unique avec Alliance Biodiversity CIAT (Centre international d’agriculture tropicale), World Agroforestry (ICRAF) et l’ONG Conservation International. Dans cette coopération, chaque partenaire, spécialiste reconnu dans son domaine, apporte ses compétences spécifiques et son expertise.
Ce projet constitue un laboratoire d’expérimentation de la révolution agroécologique que nous devons mener. Notre volonté? En prouver l’efficacité et sa capacité à être dupliquée pour participer à
protéger les écosystèmes forestiers uniques et les réservoirs de carbone essentiels au ralentissement du dérèglement climatique.
Cofinancé par Kaoka et le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM), ce projet de 8,97 M d’€ s’inscrit en pleine cohérence avec la Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI) qui a pour objectif de mettre fin à l’importation de produits forestiers ou agricoles contribuant à la déforestation, dont le cacao fait évidemment partie. C’est donc pour la survie de la filière et l’avenir de nos partenaires producteurs que nous renouvelons notre engagement.
Les objectifs du projet ARC – Agroecological Regenerative Cocoa
Lutter contre la déforestation
La problématique :
La destruction de la forêt primaire entraîne des émissions de gaz à effet de serre importantes, accélérant le dérèglement climatique.
Pourquoi la culture du cacao est-elle un vecteur de déforestation? Souvent victimes d’un prix trop bas et/ou de récoltes insuffisantes, les producteurs vont chercher à produire plus et par conséquent, à étendre leurs surfaces. Et cela est fait au détriment de la forêt. Par exemple, en Equateur, de nombreux producteurs vont vendre leurs terres pour acheter plus de terres en forêt amazonienne à un prix très attractif (car à défricher) pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.
Les actions du projet :
- Suivre l’évolution des paysages et du couvert végétal (télédétection) pour surveiller et prévenir la déforestation,
- Mettre en place un système d’alerte précoce (en collaboration avec les producteurs),
- Restaurer les sols des plantations pour augmenter leur productivité,
- Signer des accords de conservation des forêts avec les producteurs.
Les impacts :
Lutter contre l’extension des zones agricoles au détriment de la forêt, et par conséquent, lutter contre la déforestation.
Rétablir la connectivité écologique
La problématique :
La destruction des forêts conduit les espèces à devoir modifier leur habitat.
Les actions du projet :
Réimplanter des haies et créer des corridors de biodiversité sur les zones de culture pour relier les zones forestières entre elles.
Les impacts :
- Offrir aux espèces une meilleure circulation et redéployer leurs espaces vitaux.
- Augmenter la diversité écologique sur les plantations
Restaurer les sols
La problématique :
La déforestation et les cultures intensives passées ont fortement appauvris les sols, désormais soumis à l’érosion. Quelles conséquences? L’état dégradé des sols impacte fortement la productivité des parcelles de cacao et donc les revenus des producteurs. Pour éviter qu’ils ne s’orientent vers l’utilisation d’intrants chimiques ou vers le défrichement des forêts, en quête de nouvelles terres fertiles pour pallier cette problématique, il est de notre responsabilité de leur offrir des solutions concrètes.
Les actions du projet :
- Analyser et corriger le pH des sols
- Apporter des matières organiques (création d’usine de compostage)
- Mettre en place des plants de couverture pour fixer l’azote et restaurer la texture du sol
- Planter des cacaoyers en systèmes agroforestiers
Les impacts :
- Une meilleure santé des sols
- Une amélioration des récoltes de cacao pour les producteurs
Lutter contre l’érosion
La problématique :
Lors des fortes pluies, l’eau sort de son cours pour inonder la plantation, emportant parfois par les cacaoyers plantés. La perte d’arbre et le lessivage des sols impactent négativement les récoltes des producteurs, et donc leurs revenus.
Les actions du projet :
Reboiser les rives pour les stabiliser et limiter les dégâts causés par de fortes pluies
Les impacts :
- Des rives plus stables
- Des plantations préservées
La recherche, essentielle pour comprendre les enjeux et apporter des solutions concrètes
A travers le projet Agroecological Regenerative Cocoa, trois sujets de recherche seront traités :
La fermentation du cacao :
L’objectif est d’identifier les levures et micro-organismes responsables du développement d’arômes spécifiques (fruités, boisés, floraux, etc). En savoir plus sur le processus de fermentation nous aiderait à améliorer cette étape primordiale et déterminante dans le goût du chocolat.
Le cadmium :
Cet élément est naturellement présent dans les sols d’origine volcanique, là où se plaisent les cacaoyers. Les cacaoyers absorbent le cadmium par leur système racinaire et ce dernier peut se retrouver dans les fèves de cacao et par conséquent, dans le chocolat. C’est une problématique qui concerne particulièrement l’Amérique du Sud. Les objectifs du projet sont de cartographier la présence de cadmium contenu dans les sols au Pérou et de mesurer l’impact de la régénération des sols sur l’évolution du taux de cadmium détecté dans le cacao.
La sélection variétale :
Assurer la production de demain est un enjeu majeur, aussi bien pour les producteurs dont les revenus dépendent, que nous , consommateurs de chocolat. Dans ce projet, des plants élites seront identifiés sur des critères de productivité, de résilience au changement climatique, de potentiel aromatique. Des pépinières de plants élites seront alors créées pour rénover les plantations vieillissantes et improductives.
