Comment savoir si mon chocolat est vraiment éthique, engagé ou responsable ?
Le chocolat, et plus largement le cacao se retrouvent sous plusieurs formes et dans de nombreux produits. En France, nous en sommes de grands consommateurs et on sait apprécier les plaisirs du chocolat sous toutes ses formes. Que ce soit dans les tablettes de chocolat, les pâtisseries, les confiseries, les boissons chaudes ou encore plus largement avec les produits de beauté, le cacao entre dans la composition de nombreux produits de notre quotidien.
Pourtant, il faut reconnaitre que la production de cacao peut être associée à de graves problématiques :
- Atteintes aux droits humain : L’extrême pauvreté des producteurs et le travail des enfants.
- Destruction de l’environnement : La déforestation et son impact sur la destruction des écosystèmes, la perte de biodiversité, l’eau et la dégradation des sols.
Il existe de nombreuses marques de chocolat, et presque autant de certifications et d’arguments marketing en rayon. On peut facilement se sentir dépassé face à autant de choix et de belles promesses. Si vous êtes soucieux de l’éthique et de l’impact de votre consommation de chocolat, vous vous êtes certainement déjà demandé « Comment choisir le bon chocolat ? »
Ce guide vous présente tous les éléments clés à prendre en compte lors de vos emplettes, afin de vous aider à faire des choix plus éclairés et responsables.
- Traçabilité et Transparence
- Comment savoir si le chocolat que j’achète est respectueux de l’Environnement ?
- Comment savoir si mon chocolat est responsable de déforestation ?
- Comment savoir si le chocolat que j’achète respecte la biodiversité ?
- Comment savoir si le chocolat que j’achète respecte les producteurs et n’est pas responsable du travail des enfants ?
- Comment savoir si le chocolat que j’achète est de bonne qualité ?
Traçabilité et Transparence
Origine du cacao
Pour s’assurer de faire un choix éthique, la première information à laquelle il faut prêter attention est l’origine des ingrédients qui composent le chocolat, et plus particulièrement les origines du cacao. La traçabilité permet de retracer le parcours du cacao, depuis son pays de production jusqu’à sa fabrication en chocolat et c’est l’unique moyen pour vous consommateur de vous informer sur les conditions de travail des producteurs de cacao et sur les pratiques de culture (comme les risques de déforestation).
Pourtant tracer le cacao n’est pas si simple, car face à la demande croissante de chocolat et des produits qui en dérivent, la chaîne d’approvisionnement en cacao s’est construite sur une démultiplication des intermédiaires. Chacun de ces intermédiaires constitue une perte de traçabilité potentielle, qui remet en doute l’éthique du cacao.
Pour savoir d’où est issu le cacao de votre produit, vous pouvez lire l’emballage. Il est assez fréquent de voir une origine de cacao indiquée sur les tablettes de chocolat noir de dégustation, mais à l’inverse l’origine du cacao ne figure que très rarement sur les produits à base de cacao comme les biscuits fourrés au chocolat, les barres chocolatées ou encore sur les pâtes à tartiner etc.
Mais attention, d’un point de vue réglementaire l’origine indiquée à l’avant des tablettes de chocolat concerne uniquement la pâte de cacao. En général, il n’y a aucune information sur la provenance du beurre de cacao. Or, la quantité de beurre de cacao est loin d’être négligeable dans certains chocolats. Peut-être avez-vous également vu dans la liste d’ingrédients de certains chocolats de la poudre de cacao sans que l’origine soit réellement indiquée ? Quand nous conseillons de se renseigner sur l’origine du cacao, nous parlons de l’origine de la pâte de cacao, du beurre de cacao et de la poudre de cacao.
Pour mieux comprendre pourquoi il est important de connaître l’origine de tous les ingrédients cacao, nous vous recommandons la lecture de l’article sur la Fabrication du chocolat.
Chez Kaoka, nous avons décidé d’aller au-delà du cadre réglementaire et d’être encore plus transparent sur l’affichage de nos origines. Nous travaillons en direct avec les producteurs de cacao, ce qui nous permet d’afficher l’origine de la pâte de cacao ET du beurre de cacao de tous nos chocolats.
En résumé, si vous sélectionnez un chocolat dont vous connaissez les origines du cacao (de la pâte de cacao, du beurre de cacao), c’est plutôt rassurant. Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur les coopératives dont est issu le cacao, vous pouvez en général trouver plus de renseignements depuis les sites internet des marques de chocolat.
Nous pensons que l’obligation d’indiquer l’origine du cacao pourrait inciter les différents acteurs de l’industrie du chocolat à assumer leur responsabilité. Lorsque les marques sont tenues de rendre compte de l’origine de leur cacao, elles sont plus susceptibles de travailler avec des fournisseurs qui respectent les normes sociales et environnementales. Avoir cette exigence auprès des fabricants les encouragerait à s’engager dans des pratiques durables et à prendre des mesures pour améliorer leurs chaînes d’approvisionnement.
Comment savoir si le chocolat que j’achète est respectueux de l’environnement ?
On entend souvent parler de la jungle des labels. En effet, ces dernières années, les initiatives de démarches sociales et environnementales se sont démultipliées. Pas facile de s’y retrouver !
Voici quelques éléments pour décrypter les différents labels, qui peuvent concerner le chocolat.
Le label Agriculture Biologique :
L’agriculture biologique constitue un mode de production soucieux du respect des équilibres naturels dont les exigences sont définies dans la réglementation européenne sur l’agriculture biologique. Ce mode de production favorise la biodiversité et la vie des sols. Le label bio vous garantit qu’un produit est issu de l’agriculture biologique et qu’il est composé d’au moins 95% d’ingrédients issus de ce mode de production.
Il existe un logo européen pour les produits biologiques. En France, on peut aussi retrouver le logo AB. Le logo eurofeuille et/ou le logo AB sur un chocolat vous garantissent qu’aucun intrant chimique de synthèse n’a été utilisé pour permettre la culture du cacao (fertilisants, pesticides, engrais, désherbants, etc.), qu‘au moins 95% des autres ingrédients de la tablette sont aussi issus de l’agriculture biologique, que le mode de culture du cacao est favorable à la diversité et au développement de la faune et de la flore et qu’il préserve la qualité du sol et de l’eau.
Cependant, le label bio ne vous apporte aucune information sur la mise en place de mesures sociales pour les producteurs de cacao, sur le mode de culture (monoculture ou agroforesterie) ou encore si la culture du cacao est responsable ou non de déforestation. Le label n’offre pas non plus de garantie liée au mode de transport et au conditionnement du produit certifié.
En savoir plus sur les chocolats certifiés bio.
Le Planet Score :
Le Planet Score est un affichage environnemental pour les produits issus de l’agroalimentaire. Il permet de sensibiliser les consommateurs aux conséquences écologiques de leurs choix alimentaires et peut les aider à prendre des décisions plus durables. Cette certification a été conçue par l’Institut de l’agriculture et de l’alimentation biologiques (ITAB) en collaboration avec des scientifiques, des ONG de protection de l’environnement et du bien-être animal, des associations de consommateurs, des collectifs de producteurs et des entreprises de l’agroalimentaire.
Le Planet Score évalue en détail les critères de santé, de respect environnemental, de bien-être animal ou encore de bilan carbone de l’ensemble du cycle de vie d’un produit, de la production à l’emballage, en passant par le transport, l’énergie et la recyclabilité.
Les marques volontaires peuvent choisir d’indiquer l’affichage environnemental de leurs produits. L’étiquette du Planet Score se compose du score environnemental global qui s’étend de A (meilleure note) à E (pire note). Et de 3 sous-indicateurs qui complètent le score global : également notés de A à E, ils évaluent l’impact des productions agricoles sur la biodiversité, le climat (stockage du carbone dans les sols) et indiquent l’utilisation ou non des pesticides et leur toxicité. Enfin, on retrouve un indicateur sur le bien être animal : de couleur rouge orange ou verte, il complète le score global dès qu’au moins 5% des ingrédients du produit sont issus d’origine animale.
En savoir plus sur le Planet Score.
Quels sont les labels « durables » ?
La certification Rainforest Alliance et UTZ :
UTZ et Rainforest Alliance ont fusionné en 2018. Ce label concerne uniquement les produits agricoles tels que le café, le thé ou le cacao et a pour vocation initiale la protection de l’environnement et l’éthique. Il a été adopté par plusieurs grands groupes et marques de chocolat.
L’imprécision des critères environnementaux de la certification, et plus spécifiquement l’opacité des contrôles a été pointé du doigt à plusieurs reprises par des associations de consommateurs, car cette certification présente bien des limites et ne peut pas être suffisante si on on souhaite déguster un chocolat qui n’est pas responsable de déforestation, d’extrême pauvreté des producteurs et du travail forcé d’enfants.
En résumé, un label durable ne doit pas être confondu avec un label équitable : il n’assure pas de prix minimum d’achat des matières première et n’a donc aucun engagement sur la qualité de vie des producteurs.
Quels sont les labels sociaux et environnementaux crées par les marques ?
Les grandes entreprises du secteur chocolat se sont engagées dans des programmes de durabilité. Par exemple, Cocoa Life par Mondelez (Milka, Côte d’Or, Toblerone), Cocoa for Generations par Mars, Cocoa Plan pour les produits Nestlé à base de cacao, Cocoa Farming Program de Lindt, Transparence Cacao pour la marque Cémoi, Ferrero Farming Values par Ferrero Rocher.
Ces programmes de durabilité ont pour promesse d’améliorer les conditions de vie des producteurs, d’augmenter leurs revenus, de leur proposer des formations, de distribuer des arbres, d’améliorer l’accès à l’éducation pour les enfants etc. Des initiatives qui ont le mérite d’exister, mais qui dans certains cas sont des mesures isolées car ce sont des projets pilotes qui bénéficient à seulement une poignée de producteurs et dont l’impact est quasi impossible à évaluer pour les consommateurs.
Le principal problème étant que les critères durables de chaque marque sont parfois peu détaillés, contrairement à ceux des cahiers des charges des labels publics comme l’Agriculture Biologique et bien loin des exigences des labellisations équitables avec des engagements précis et mesurables comme la garantie d’un prix minimum au producteur et la durée des partenariats.
Vous l’aurez compris, l’absence d’un organisme certificateur externe manque terriblement de transparence pour le consommateur. La multiplication de ces logos sur les produits apporte une confusion supplémentaire pour parvenir à déterminer les différences entre les programmes et de conclure quel produit est issu d’une cacaoculture vraiment éthique. Revendiquer la durabilité d’un chocolat uniquement sur la base de ces programmes privés peut être trompeur car les garanties peuvent être insuffisantes.
Pour y voir plus clair, en plus des certifications, le meilleur moyen de connaître le niveau d’engagement d’une marque est de s’intéresser aux actions concrètes mises en place.
Pour résumer sur les labels et certifications Ils existent de nombreux labels. Pour l'aspect environnemental, nous vous invitons à privilégier des chocolats certifiés bio plutôt que dits durables.
Comment savoir si mon chocolat est responsable de déforestation ?
On ne va pas vous mentir, c’est compliqué pour les consommateurs de le savoir. Sachez qu’aujourd’hui, il n’existe aucune certification contre la déforestation reconnue par les pouvoirs publics. Alors, soyez vigilants face aux mentions auto-déclaratives des marques. Si vous voyez la mention « zéro déforestation » sur un emballage, essayez de creuser un peu plus. Qu’est-ce que cela signifie? Comment la marque s’approvisionne-t-elle en cacao? Travaille-t-elle directement avec les producteurs? Quelles actions met-elle en place pour garantir que son cacao est exempt de déforestation ? Trouvez-vous des informations générales ou des données précises ?
De nombreux acteurs du chocolat se contentent de communiquer sur le globale sans fournir de précisions sur les actions concrètement mises en place.
Pourquoi le cacao est-il vecteur de déforestation ?
Dans ce contexte de dérèglement climatique dont les effets sont de plus en plus visibles chaque année, la déforestation est devenu un sujet de plus en plus relayé par les médias. Cesser la déforestation serait un levier majeur pour ralentir significativement cet emballement climatique. S’intéresser à la question de la déforestation revient à s’intéresser à nos habitudes de consommations. En effet, certains produits que les produits européens (dont la France) importent ont clairement été identifiés comme contribuant à de la déforestation : le soja, l’huile de palme, le bœuf et ses produits transformés (cuir), le cacao, l’hévéa (caoutchouc), ainsi que le bois et ses produits dérivés (charbon, papier).
Le cacao est donc concerné par la déforestation car il est cultivé dans des zones tropicales et dans des pays où les forêts étaient, jusqu’à présent, peu protégées.
De plus, la demande croissante de chocolat des pays occidentaux pousse les producteurs à abattre des parcelles de forêt pour y étendre leur plantation de cacao. On estime que le développement de la cacaoculture aurait entraîné la déforestation d’environ 2,5 millions d’hectares depuis le début des années 90, dans les 4 principaux pays producteurs (Côte d’Ivoire, Ghana, Indonésie et Nigéria). (Source : Certification du cacao et lutte contre le déforestation – CIRAD Février 2021)
Et ce phénomène de conquête pionnière de la forêt tropicale est malheureusement aggravé par la baisse de productivité des plantations existantes et la faible rémunération des producteurs qui en découle. C’est un cercle vicieux car une fois la forêt coupée, les sols de ces terres mis à nu s’appauvrissent rapidement. Or, le sol est une réserve de ressources et de nutriments indispensable pour les arbres et leur développement. Dans un sol pauvre, les arbres s’épuisent et ne deviennent improductifs. Sans récoltes suffisantes, les producteurs se voient contraints d’étendre leurs zones de cultures sur les zones forestières.
En savoir plus sur le cacao zéro déforestation.
Les actions de Kaoka contre la déforestation
Chez Kaoka, nous traitons le sujet de la déforestation avec beaucoup de sérieux depuis plusieurs années. Notre spécificité réside dans le lien très fort qui nous unit avec les coopératives de producteurs. Nous travaillons exclusivement avec elles depuis plus de 20 ans. Grâce à cette proximité, nous sommes en mesure d’échanger quotidiennement et de mettre en place des projets sur le long terme. Nous sommes convaincus que l’accompagnement des producteurs dans la pérennisation des plantations et de leurs récoltes est indispensable pour lutter contre la déforestation. Cet accompagnement passe par une augmentation de la productivité dans les parcelles existantes et par des prix rémunérateurs aux producteurs.
- Signature d’accords de conservation des forêts avec les producteurs
Au-delà des engagements associés à la certification bio, nous nous assurons que la culture du cacao dans nos filières ne participe pas à la déforestation : une règle que nous avons intégrée dans notre système de contrôle interne de l’Agriculture biologique pour chacune de nos filières. Nous travaillons avec les producteurs pour signer des accords de conservation. Ces accords de conservation sont destinés à protéger et à valoriser les forêts locales tout en limitant l’extension des terres agricoles.
- Cartographie des parcelles de producteurs pour assurer la conservation des parcelles existantes
Parce que chez Kaoka, nous aimons aller au bout des choses : nous avons déjà commencé à déployer des outils pour pouvoir garantir à nos clients que le cacao contenu dans nos chocolats n’est pas responsable de déforestation.
Pour s’assurer que les plantations ne s’agrandissent pas, au détriment des zones forestières, les bordures des parcelles de nos partenaires producteurs ont été délimitées par des points GPS et digitalisées. En 2022, 93% des périmètres des parcelles de nos partenaires producteurs sont cartographiées et digitalisées. L’objectif est d’atteindre les 100% pour 2023.
Ces informations sont superposées à des images satellites mettant en évidence les zones forestières. L’analyse de ces images permettra de vérifier que les plantations ne s’agrandissent pas au détriment des forêts.
Ce travail de cartographie nous permet d’affiner notre traçabilité à un niveau d’exigence exemplaire.
Comment savoir si le chocolat que j’achète respecte la biodiversité ?
La perte de biodiversité est préoccupante. Elle a des répercussions importantes sur les écosystèmes et les services qui rendent à l’humanité (pollinisation des cultures, purifications de l’eau, régulation des maladies ou encore du climat). La biodiversité est également indispensable pour l’agriculture et la sécurité alimentaire. Pourtant, nos modes d’agricultures contribue majoritairement à cette perte de biodiversité : monoculture, utilisation des intrants chimiques, etc
Vous l’aurez compris, la perte de biodiversité est une préoccupation majeure pour notre avenir et sa préservation, un sujet crucial. De nombreuses marque de chocolat parlent d’agroforesterie. Mais quelles sont réellement les actions mises en place ? Quelle pourcentage de surface de plantation sont réellement en agroforesterie ?
Les actions de Kaoka pour la protection de la biodiversité
Un des impacts principaux de la déforestation et du dérèglement climatique est la perte de biodiversité et d’habitat causant l’extinction d’espèces animales et végétales. Chez Kaoka, nous pensons que la cacaoculture régénérative est la meilleure façon de lutter contre la crise climatique. En intégrant la protection de la biodiversité, le reboisement, la culture en agroforesterie et la restauration des sols, il est possible de produire du cacao avec un impact plus faible sur l’environnement. Toutes ces pratiques permettent d’améliorer l’ensemble de l’écosystème des parcelles de cacao. Un seul mot d’ordre : améliorer l’existant (la qualité du sol, de l’eau, la faune et la flore) plutôt que de les détruire ou les épuiser avec une culture intensive.
- Promouvoir l’agroforesterie auprès de nos partenaires producteurs
Chez Kaoka, nous défendons depuis plusieurs années un système agroforestier complexe. Nous encourageons les producteurs à implanter de nombreuses espèces et leur permettre de diversifier leurs sources de revenus.
Les actions de Kaoka en chiffres En 2021 et 2022, nous avons travaillé sur la redensification des systèmes agroforestiers pour améliorer la diversité écologique des plantations de nos partenaires producteurs : Équateur : 370ha / São Tomé : 199 ha / Pérou : 255 ha .
- Suivi de la biodiversité au sein des plantations de cacao en agroforesterie
Grâce au projet ARC – Agroecological Regenerative Cocoa, notre Coopérative partenaire au Pérou a été associée à un travail mené par l’organisme de recherche international Alliance Bioversity CIAT, visant à réaliser un suivi de la biodiversité au sein des plantations de cacao en agroforesterie. Entre Septembre et Novembre 2022, ABC a réalisé des campagnes de terrain pour inventorier les oiseaux, les espèces de chauves-souris, les arthropodes et la microfaune du sol en comparant les systèmes agroforestiers avec des plantations sans ombrages, des pâturages et des zones de forêt primaire.
Les premiers résultats sont passionnants : plus de 220 espèces d’oiseaux ont par exemple été recensées dans la zone ! La connaissance de cette biodiversité va nous permettre de mettre en place un suivi de l’impact de nos autres actions (reconnexion des paysages, restauration des sols, promotion de l’agroforesterie) sur la préservation de la biodiversité.
- Rétablir la connectivité écologique grâce aux corridors de biodiversité
Des systèmes agroforestiers sont réimplantés et des corridors de biodiversité sont crées à travers les plantations de cacao pour relier les zones forestières entre elles. Ces corridors permettent aux insectes, mammifères et oiseaux de mieux circuler et de redéployer leurs espaces vitaux. À long terme ces aménagements permettent une augmentation de la diversité écologique sur les plantations et les paysages environnants.
- Restaurer les sols
Notre filière cacao au Pérou est la plus concernée par ce sujet car elle se situe dans une zone anciennement sous le contrôle du narcotrafic. Il y a 30 ans, les forêts ont été coupées pour la culture de la coca. Les pratiques intensives et la déforestation ont considérablement appauvri les sols, impactant directement la productivité de cacao et donc les revenus des producteurs. Il est important de restaurer les sols des plantations existants pour éviter que les producteurs se tournent vers l’utilisation d’intrants chimiques ou défrichent des forêts primaires intactes afin de produire de nouveau.
À travers le projet AgroEcological Regenerative Cocoa, les sols existants sont analysés et leur pH est corrigé. Des usines de compostage ont été mises en place. Ainsi, le sol est nourri avec de la matière organique, des plants de couverture sont plantés pour fixer l’azote et ainsi restaurer la texture du sol.
Les actions de Kaoka en chiffres Au Pérou, 20 tonnes de compost et 1 380 litres de micro-organismes efficaces ont été produits et distribués à nos partenaires producteurs en 2022. En Équateur, 3 472 litres de micro-organismes efficaces ont été distribués à nos partenaires producteurs en 2022.- Lutter contre l’érosion
L’érosion est le phénomène qui caractérise la perte de terre sur une surface. Elle peut être causée par l’activité humaine (déforestation), par les pluies ou encore par le vent. L’érosion entraîne la perte de la couche superficielle du sol et les matières organiques qui la constitue. L’érosion diminue donc fortement la fertilité des sols et donc la croissance des cultures.
Nos producteurs partenaires au Pérou sont confrontés à ce phénomène. Les fortes pluies provoquent les débordements des cours d’eau entraînant des inondations des plantations. Les jeunes cacaoyers plantés peuvent être emportés et les autres arbres, abîmés. Les pertes causées sont parfois importantes, impactant négativement les récoltes des producteurs et donc leurs revenus. Pour renforcer et stabiliser les rives, celles-ci sont massivement reforestées. A terme, cela permettra de limiter les dégâts causés par les crues importantes.
En savoir plus le projet AgroEcological Regenerative Cocoa
Comment savoir si le chocolat que j’achète respecte les producteurs et n’est pas responsable du travail des enfants ?
Les certifications équitables
L’objectif principal d’une certification équitable est de garantir que les producteurs reçoivent une rémunération juste pour leur production, évoluent dans des conditions de travail décentes, bénéficient d’un soutien communautaire grâce à une prime équitable et que dans l’ensemble les pratiques agricoles utilisées soient durables et respectueuses de l’environnement. À long terme le commerce équitable a pour vocation de réduire les inégalités sociales et environnementales.
Une certification équitable est attestée par un organisme tiers et indépendant, elle garantit qu’un produit et l’entreprise qui le fabrique respectent un ensemble de critères définis. Pour les produits chocolats, il existe plusieurs certifications équitables : Fair for Life, Biopartenaire, Max Havelaar, Le Symbole des Producteurs Paysans, World Fair Trade Organization. Ces labels sont externes et indépendants aux marques de chocolat, ils vous assurent transparence et contrôle sur les critères équitables d’un chocolat.
Les labels équitables sont identifiables par un logo sur les emballages, ils permettent de signaler l’engagement des produits aux consommateurs et ils sont la preuve de la conformité entre pratiques mises en œuvre sur le terrain et les engagement du cahier des charges.
Fabrication équitable en Mass Balance ou en Ségrégué
La traçabilité est la seule façon de s’assurer que les producteurs, au tout début de la chaîne d’approvisionnement du cacao, ont bien bénéficié de tous les critères mis en place par le commerce équitable (prix d’achat minimum garanti, versement d’une prime de développement pour des projets collectifs, durée des partenariats). En tant que consommateur, cela signifie que si vous pouvez retracer l’origine d’un cacao équitable, vous pouvez avoir la certitude que tous les engagements du commerce équitable ont bien été honorés.
Et c’est là que les choses peuvent se compliquer, car il existe deux modèles différents de fabrication de produits certifiés équitables : la fabrication par ségrégation et la fabrication en mass balance ou bilan de masse.
Dans le modèle de fabrication équitable en ségrégué, la traçabilité physique du cacao est garantie : on utilise seulement des fèves de cacao équitables pour fabriquer du chocolat certifié équitable. Dans un modèle de fabrication équitable en mass balance, la quantité totale de cacao certifié équitable achetée par une entreprise est enregistrée, mais il est difficile pour un consommateur de savoir exactement quelles fèves ont réellement été utilisées dans sa tablette de chocolat. Car le mass balance permet de mélanger des fèves de cacao certifiées équitables avec d’autres fèves provenant de sources conventionnelles. En résumé, une entreprise qui achète 40% de cacao équitable peut alors certifier 40% du volume équivalent en chocolat équitable.
Le mass balance permet la fabrication d’un chocolat équitable sans traçabilité physique, c’est à dire que le label équitable présent sur le produit ne vous garantit pas que le cacao utilisé lors de la fabrication est certifié équitable. Votre chocolat certifié équitable en Mass Balance peut alors avoir été conçu à partir de cacao qui implique le travail des enfants, acheté à bas coût ou dans des conditions de culture impliquant de la déforestation. C’est ce qu’on appelle une traçabilité documentaire, vous ne pouvez pas savoir si votre chocolat contient que du cacao équitable !
Comment savoir si un chocolat équitable est fabriqué en Mass Balance ou en Ségrégué ?
Engagement sur le long terme ou éphémère ?
Pour Kaoka, engagement à long terme et commerce équitable sont deux notions indissociables. Producteurs de cacao et Kaoka sont des partenaires. Ces partenariats sont synonymes d’échanges et de transfert de connaissance et de savoir-faire. Selon nous, un partenariat ne se limite pas à un simple échange commercial. Nous avons besoin de temps pour pouvoir travailler ensemble et relever les défis d’aujourd’hui et anticiper ceux de demain.
Nous mettons en commun nos forces respectives : les producteurs cultivent des variétés de cacao de qualité dans le respect de la biodiversité et nous leur apportons un débouché commercial pérenne pour leur permettre de se développer économiquement. C’est pourquoi, en moyenne, la durée renouvelable de nos contrats avec les associations de producteurs s’étend de 3 à 5 ans. Mais, nos filières de cacao ont en réalité plus de 20 ans d’existence !
Comment savoir si le chocolat que j’achète n’est pas complice du travail d’enfants ?
Le secteur du cacao est tristement touché par la problématique du travail forcé des enfants. Certains pays où la scolarisation des enfants n’est pas obligatoire sont plus concernés que ceux où c’est le cas. Les certifications équitables garantissent l’absence de travail forcé des enfants.
Chez Kaoka, tous nos chocolats sont certifiés équitables et nos filières de cacao se situent dans des pays où tous les enfants sont scolarisés.
Comment savoir si le chocolat que j’achète est de bonne qualité ?
Les questions sociales et environnementales ont peut-être plus ou moins d’importance selon les personnes mais le goût est essentiel ! Il constitue un critère d’achat important pour nombreux d’entre vous.
Chaque marque de chocolat possède son identité et sa signature gustative. Certaines proposent des chocolats très fondants (avec beaucoup de beurre de cacao), très sucrés ou très vanillés. Chez Kaoka®, nous vous proposons des chocolats puissants et équilibrés, avec la plus grande naturalité possible, c’est-à-dire avec un pourcentage de pâte de cacao élevée, juste ce qu’il faut de beurre de cacao et de sucre. Nous refusons d’utiliser de la poudre de cacao pour conserver une texture lisse en bouche. Nos chocolats sont sans vanille et sans lécithines (hormis notre chocolat au lait fondant 32% cacao et notre chocolat blanc).
La naturalité des recettes (sans arômes, additif)
Si la notion de naturalité vous intéresse, il faut vous tourner vers des recettes avec la liste d’ingrédients la plus courte possible. Dans un chocolat de qualité, sans arômes ou additifs, vous pourrez percevoir les arômes riches et complexes du cacao à l’instar de notes florales, fruitées et/ou boisées.
Le saviez-vous ? La vanille était historiquement utilisée pour arrondir les défauts du cacao. Peut-être avez-vous remarqué, selon les marques, que certains chocolats ont un goût très marqué de vanille.Chez Kaoka, nous veillons à proposer des chocolats bio et équitables avec toujours plus de naturalité, des recettes riches en pâte de cacao, sans lécithine ni vanille pour savourer pleinement les saveurs originelles des cacaos aromatiques.
En savoir plus sur le savoir-faire de Kaoka.
Le pourcentage de cacao d’une tablette de chocolat
Le pourcentage de chocolat, que l’on appelle aussi la teneur en cacao, indique la quantité de matière sèche totale de cacao contenue dans une tablette de chocolat. Le pourcentage de cacao affiché sur un produit correspond à la somme des matières issues du cacao c’est-à-dire la pâte de cacao, le beurre de cacao et éventuellement la poudre de cacao.
C’est dans la pâte de cacao que sont contenus toute l’intensité et les arômes du cacao. Cela signifie qu’un chocolat avec un haut pourcentage de pâte de cacao sera plus aromatique qu’un chocolat avec un faible pourcentage. Chaque marque de chocolat va faire varier l’équilibre entre la pâte de cacao et le beurre de cacao, en fonction du résultat recherché. Chez Kaoka, nous sommes très attachés à la qualité de nos produits. C’est pourquoi les chocolats noirs de dégustation Kaoka® contiennent en moyenne 64% de pâte de cacao et 8% de beurre de cacao ajouté.
Pour vous aider à comprendre : un chocolat qui affiche 80% de cacao sur son emballage peut avoir des compositions très distinctes.
Recette A : 52% de pâte de cacao + 28% de beurre de cacao + 20% de sucre > recette de chocolat très grasse avec un faible pourcentage de pâte de cacao. Le ressenti du sucre sera ici plus important qu’avec une plus forte teneur en pâte de cacao
Recette B : 60% de pâte de cacao + 20% de beurre de cacao + 20% de sucre > recette assez grasse
Recette Kaoka : 80% de pâte de cacao + 0% de beurre de cacao + 20% de sucre > recette en pure pâte de cacao pour un goût intense. C’est la recette que Kaoka a sélectionné pour vous offrir un chocolat de grande qualité !
Cependant, impossible de connaître le pourcentage de pâte et de beurre de cacao en lisant l’emballage. Les recettes des chocolats sont « confidentielles » et constituent le secret de chaque fabricant. Vous pouvez par contre savoir quels ingrédients composent la teneur en cacao en lisant la liste des ingrédients (pâte de cacao, beurre de cacao ou poudre de cacao).
Vous pouvez consulter notre article sur le pourcentage de cacao pour en savoir plus.
Comment décrypter la liste des ingrédients ?
Nous vous recommandons vivement d’analyser la liste des ingrédients de votre tablette. Cette lecture vous permettra de vérifier un à un les précédents points abordés dans cet article. Les ingrédients sont énumérés dans l’ordre décroissant de leur poids dans la recette: les ingrédients présents en plus grande quantité sont donc répertoriés en premier.
La teneur en cacao est obligatoirement précisée dans la liste des ingrédients, pas de surprise en lisant le détail vous saurez exactement quels ingrédients sont inclus dans le pourcentage de cacao de la tablette (pâte de cacao et/ou beurre de cacao et/ou poudre de cacao).
Si le chocolat est issu de l’agriculture biologique, vous saurez précisément quels ingrédients sont bio ou non.
Même chose pour l’équitable, les ingrédients issus du commerce équitable sont précisés. Si le bilan de masse a été utilisé pour certifier un ou des ingrédients, cela doit être indiqué. Si un chocolat équitable est fabriqué en mass balance vous pouvez retrouver, par exemple, ce type d’indication :
« Cacao, sucre de canne : le bilan de masse est utilisé pour correspondre au volume acheté aux conditions Fairtrade/Max Havelaar : 100% poids total. » ou 100% des ingrédients agricoles sont issus de l’agriculture biologique et du commerce équitable contrôlé selon le référentiel xxxx, suivant un système temporaire de masse pour le beurre de cacao. » ou « Cacao, sucre : peut être mélangé avec du cacao et du sucre non certifiés sur la base du bilan massique. »
La liste des ingrédients doit indiquer tous les ingrédients qui composent un produit, même ceux présent en toute petite quantité. Soyez attentif aux allergènes potentiels et aux additifs tels que les émulsifiants (lécithines) les arômes artificiels, les conservateurs ou les colorants. Les chocolats de meilleure qualité ont souvent une liste d’ingrédients plus courte et sans additifs !
En résumé, les différents points à vérifier pour choisir un chocolat vraiment éthique, engagé et responsable :
- Choisir un chocolat qui indique l’origine de la pâte de cacao ET du beurre de cacao.
- Choisir un chocolat certifié Agriculture Biologique.
- Choisir un chocolat issu du Commerce Équitable, de préférence fabriqué en ségrégué.
- Choisir un chocolat riche en pâte de cacao.
- Choisir un chocolat de qualité, sans arôme, émulsifiant, ni additif.
Vous possédez à présent tous les éléments en main pour choisir un chocolat vraiment éthique et gourmand ! Si vous avez une question particulière ou le moindre doute, n’hésitez pas à nous contacter via notre formulaire. Nous tâcherons de vous répondre dans les meilleurs délais.