Chez Kaoka, nous adorons le chocolat MAIS… il faut reconnaitre que la filière cacao cache de nombreuses problématiques : atteintes aux droits humains, destruction de l’environnement, etc.
Quelle rémunération pour le producteur? Dans quelles conditions vit-il et travaille-t-il? Est-ce que le cacao participe à une économie de guerre ? Y a-t-il du travail forcé d’enfants ?
Est-ce que le cacao est responsable de déforestation ?
D’où provient le cacao ? Variété traditionnelle ou hybride ? A-t-il été transformé dans des conditions adaptées ou en bord de route?
travaillent dans des conditions pénibles dans les champs de cacao d’Afrique de l’Ouest.(1)
auraient disparu depuis le début des années 90 dans les 4 pays producteurs principaux à cause de la cacaoculture (2).
Les cours mondiaux du cacao ont été divisés par 2 depuis le début des années 50, passant de 4 000$ à 2 000$ par tonne.
Lucratif, le marché français du chocolat pèse 4 milliards d’euros. Contrôlée par de puissants négociants, la production de cacao continue de se faire sur fond de déforestation et d’extrême pauvreté des producteurs – malgré le développement des programmes de durabilité des multinationales.
Face à la demande croissante de chocolat, le système d’approvisionnement en cacao s’est construit sur une démultiplication des intermédiaires, constituant à chaque maillon de la chaîne une perte de traçabilité potentielle.
Ci-dessous : Schéma simplifié de la chaîne d’approvisionnement du cacao
C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles derrière les produits « chocolat », biscuit au « chocolat », barre « chocolatée », etc : il y a rarement d’informations sur les origines.
Si les industriels étaient obligés d’afficher précisément leurs origines (et pas seulement le continent…), ils seraient contraints d’avoir une meilleure traçabilité sur leurs approvisionnements et de se responsabiliser sur les enjeux du cacao.
CHOCOLAT = PÂTE DE CACAO + BEURRE DE CACAO + SUCRE
Dans le chocolat, c’est la pâte de cacao qui donne du goût.
Le beurre de cacao sert à apporter de l’onctuosité, du fondant. Selon les marques, il est présent en plus ou moins grande quantité. Par exemple, les chocolats belges ou suisses ont tendance à être très beurrés.
Exceptions Les chocolats qui ne contiennent pas de beurre de cacao sont communément appelés pures pâtes de cacao.Cependant, quand une origine apparait sur l’emballage, saviez-vous qu’elle concerne surtout la pâte de cacao ? En effet, d’un point de vue réglementaire, l’origine affichée concerne uniquement la pâte de cacao. De manière générale, il n’y a aucune information sur la provenance du beurre de cacao.
Lorsqu’un chocolat est « conventionnel » (non bio) et non équitable, quelles informations avez-vous réellement en termes d’impact social et/ou environnemental ?
L’absence d’informations sur la provenance du cacao en dit encore plus long sur l’opacité de sa fabrication.
De nouvelles origines de cacao bio à moindre coût
Historiquement, l’Amérique Latine est le principal producteur de cacao bio. Mais face au boom de la consommation bio, les négociants, à la recherche d’un cacao bio à moindre coût, ont commencé à s’intéresser à l’Afrique. En quelques années, les surfaces de cacaoyers bio se sont largement développées en Afrique, notamment dans des régions à risque en termes de droits humains et de pratiques de culture (déforestation, etc).
Les importations de cacao bio de ces origines à risques vers l’Union Européenne représentaient en 2021 près d’un tiers du volume global.
Le plus souvent, le cacao provenant de ses origines se retrouvent donc dans des chocolats (sans origine) mais aussi dans le beurre et la poudre dont les origines ne sont, en général, pas mises en avant.
Peut-être n'en avez-vous jamais entendu parler...
… mais il existe deux modes de fabrication des produits certifiés équitables : une fabrication par ségrégation et une fabrication en mass balance ou bilan de masse.
CHOCOLAT équitable : MASS BALANCE Vs ségrégation
On vous explique tout.En toute logique, un chocolat labellisé équitable devrait être fabriqué avec du cacao équitable : c’est ce qu’on appelle une fabrication par ségrégation, AVEC une vraie traçabilité physique.
Mais pour des raisons de coût et/ou de contraintes techniques, un autre système a été mis en place : le mass balance ou « bilan de masse » SANS traçabilité physique c’est-à-dire qui ne garantit pas que le cacao utilisé dans la fabrication soit équitable.
car il n’a pas besoin de séparer les productions (gain de temps et donc d’argent). La seule condition : sur une année, le volume de produits finis vendus avec une certification équitable doit avoir une correspondance au minimum égale au volume de matières premières achetées avec une certification équitable (bilan de masse).
À travers un jeu complexe de volume, cette pratique permet de faire des gains économiques en intégrant du cacao à bas coût issu d’origines à haut risque social et environnemental (déforestation, extrême pauvreté des producteurs, travail forcé des enfants, etc) et de mettre sur le marché des chocolats équitables mass-balance, avec un prix largement inférieur à celui des chocolats équitables fabriqués en ségrégué, c’est-à-dire qui bénéficient d’une véritable traçabilité physique.
sur les origines et les répercussions sociales et environnementales d’une partie des matières premières en les diluant dans une production massifiée
Dans la tablette équitable en mass balance que vous achetez, comment savoir d’où vient réellement le cacao qui la compose? Dans quelle condition a-t-il été cultivé? Quelle rémunération pour son producteur ? Quelle est son niveau de qualité ? Est-il lié au travail forcé des enfants? Est-il responsable de déforestation ?
Des produits avec moins de garanties mais avec des certifications équivalentes aux yeux du public se retrouvent sur le marché avec des coûts de production inférieurs.
Le mass balance permet de cautionner des pratiques d’achat, fondamentalement contraires aux valeurs du commerce équitable, et potentiellement des conditions de culture impliquant de la déforestation.
Initialement vendu comme un facilitateur de transition durable, la généralisation du mass balance entraîne une perte de crédibilité du commerce équitable aux yeux du public.
Vous pouvez retrouver, par exemple, ce type de texte au dos de l’emballage.
« Cacao, sucre de canne : le bilan de masse est utilisé pour correspondre au volume acheté aux conditions xxxx : 100% poids total. »
ou
« 100% des ingrédients agricoles sont issus de l’agriculture biologique et du commerce équitable contrôlé selon le référentiel xxxx, suivant un système temporaire de masse pour le beurre de cacao. »
ou
« Cacao, sucre : peut être mélangé avec du cacao et du sucre non certifiés sur la base du bilan massique. «
Depuis 30 ans, nous avons fait le choix de produire du cacao et du chocolat de la manière la plus respectueuse possible de la Nature et des Hommes. Pour cette raison, nous refusons le principe du mass balance pour la fabrication de nos chocolats.
Nous travaillons en filières intégrées uniques : cela signifie que nous travaillons avec les mêmes organisations de producteurs toute l’année (et tous les ans). Nos produits sont labellisées équitables par BIOPARTENAIRE®, un des labels les plus exigeants du commerce équitable.
Dans nos chocolats ou plus précisément dans notre pâte et notre beurre de cacao, il n’y a que le cacao que nous achetons en équitable à nos partenaires producteurs.
des chocolats Kaoka® est issu exclusivement de nos filières équitables : Équateur, Pérou, Rép. Dominicaine et São Tomé.
sur tous nos chocolats
(1) National Opinion Research Center de l’Université de Chicago – NORC 2020
(2) Kroeger et al., 2017